Hello à toutes et tous (20% de mon lectorat quand même 😉 Le temps file à toutes allures mais je le prends aujourd’hui pour répondre aux questions que vous m’avez le plus posée sur mon parcours entrepreneurial. C’est parti !
Pourquoi t’es tu tournée vers l’entrepreneuriat ? Viens-tu d’une famille d’entrepreneurs ?
Absolument pas. Je n’ai jamais entendu mes parents évoquer une quelconque envie d’être à leur compte et j’ai été élevé dans l’idée que le CDI était le graal et le but à atteindre. En revanche, ils m’ont toujours laissée faire ce que je voulais y compris quand j’ai dit que je partais dans la publicité (même si ma mère a dit il n’y a pas de débouché ;)) Et de toute façon je l’aurai fait quand même, mon 2ème prénom c’est têtue ! J’ai donc passé un bac littéraire, obtenu un DEUG en Lettres Modernes et terminé mon cursus par une école de publicité pour devenir conceptrice rédactrice chez l’annonceur ou en agence de communication. Beigbeider était mon idole, 99 francs mon livre de chevet 😀
Tu avais l’envie d’entreprendre depuis toujours ?
Pas du tout ! Pendant presque 15 ans, je suis restée dans ma zone de confort, je bossais beaucoup, dur mais pas une seule seconde je me disais je vais devenir entrepreneure. Je ne rêvais ni de mari, ni d’enfants ni de m’endetter sur 30 ans pour payer une maison pour autant je tenais à mon CDI., L’éducation, la société tout ça tout ça… J’ai naturellement enchaîné 7 ans de CDI, 3 CDD d’1 an et 1 CDI de 3 ans dans le milieu de la vpc, de la publicité, du e-commerce et du retail avec une expertise forte en rédaction. Je ne rêvais pas d’être à mon compte néanmoins l’une des choses les plus importantes dans ma vie, ce qui est toujours vrai aujourd’hui, c’était la liberté…
Est ce que tu as tout plaqué du jour au lendemain ou ça a été une décision mûrement réfléchie ?
Ni l’un ni l’autre. Dans mon dernier job de salariée, je sentais peu à peu le plafond de verre se rapprocher, ma créativité mourir, mon potentiel mal utilisé, mes valeurs plus en phase avec celles de l’entreprise et ma liberté de plus en plus restreinte. Tout ça mis bout à bout a fait que j’ai quitté mon CDI et créé ma société sans me faire accompagner (chose que je changerai aujourd’hui). Ce qui m’importait c’était de continuer à pouvoir faire ce que j’aimais tout en apportant une vraie aide et valeur ajoutée aux autres. J’avais déjà remarqué à quel point j’avais un truc pour comprendre le parcours des autres et déceler leurs forces et leurs faiblesses afin de mettre en musique leur histoire pour la rendre visible. Mais je ne savais pas du tout rendre ça concret et par où commencer ! Je sentais en parallèle qu’en étant à mon compte je pourrai libérer mon potentiel et le mettre à disposition de ceux qui en avait besoin pour développer leur société. Je me suis donc auto formée sur plein de choses et dispersée partout ! :-/ J’ai eu plusieurs moments d’épuisement intense. Je n’étais pas du tout préparée au métier de chef d’entreprise et je l’apprenais chaque jour comme si j’apprenais à marcher.
Quelles sont les qualités pour être entrepreneuse ?
Je ne peux pas vous faire une réponse unique ou vous donner une recette miracle. Je pense qu’il y a autant d’entrepreneurs que de personnalités. Et donc de qualités utiles pour entreprendre.
Du point de vue de mon expérience personnelle. je crois qu’il faut un sacré tempérament pour se lancer dans cette folle aventure, ne pas avoir peur d’oser, de se casser la figure, de s’investir et de parfois être déçue, découragée, au fond du gouffre, de remonter en selle, d’être euphorique aussi heureusement ! Il faut trouver un juste équilibre entre le fait de faire preuve d’un vrai pragmatisme, prendre les choses de manière rationnelle, et d’un peu de légèreté. En gros, ne pas se poser trop de questions. Terrain sur lequel j’ai encore beaucoup de chemin à faire 🙂 Mais on se pose trop de questions, on se paralyse et on avance pas, pas bon ! Se dire “et au pire ?” ça aide à relativiser et à envisager un plan B si ça ne marche pas. C’est indispensable d’observer le monde, notre société, l’économie etc… pour anticiper les changements et se transformer avant de ne plus avoir le choix que de le faire… et prendre le train 500 heures après tout le monde.
Je dirais aussi écouter ce que disent les gens mais suivez toujours votre cœur ou votre instinct. Et enfin partager vos pratiques, vos savoirs avec d’autres entrepreneurs, se servir de leurs expériences pour bâtir des bases solides pour votre boîte. Et vice versa.
Penses-tu que l’on puisse avancer toute seule ?
C’est ce que j’ai fait et si c’est agréable d’être le seul maître à bord, à un moment donné vous sentez la limite du truc. Vous portez la vision de votre boîte mais ne la confrontez pas avec d’autres hors à plusieurs cerveaux, les idées et les actions sont autres. Il faut aussi savoir déléguer et s’entourer des meilleurs pour faire ce que vous ne savez pas faire ou n’avez pas envie de faire. L’échange, le débat d’idées, la variété des perspectives et des personnalités sont toujours une expérience enrichissante quand on porte un projet.
Où as-tu envie d’amener tes projets à court ou à plus long terme ?
Alors j’ai un peu de mal à me projeter mais je veux absolument que Feel Good Content soit autre chose qu’une solution d’accompagnement stratégique et éditorial. J’aimerai que ce soit un univers à part entière qui incarne encore mieux les valeurs d’FGC avec des déclinaisons libres : peut-être créer un podcast éponyme : un mix entre inspirations tous azimuts (tout ce qui peut nourrir) et coaching (pour faire comprendre aux personnes qu’elles ont toutes une part de créativité en elles.) Et pourquoi pas ouvrir un jour une boutique hybride qui proposerait des feel good activities : ateliers de créativité, salon de gourmandises, objets déco/ papeterie et lieu de networking bienveillant…
J’espère que ce nouvel article sur ma vie de cheffe d’entreprise vous plaira. A très vite et prenez soin de vous.
coralie