Le Furet émoi

Je fréquente le Furet du Nord depuis mes années lycée autant dire une éternité ! Alors je le connais sans le connaître vraiment. Parce que souvent quand je vais le voir je sais ce que je veux et je fonce directement au rayon concerné. Parfois pour sortir de ma zone d’habitude, tant littéraire que musicale, je ferme les yeux, fais quelques pas, tend la main et repars avec le livre ou le CD ainsi pioché au hasard. C’est ma façon à moi de créer de la surprise dans notre histoire. J’essaye aussi de ne pas tomber dans la routine : je le retrouve un samedi sur deux et parfois je lui rends une visite impromptue entre midi et 2. Il m’arrive même d’arriver juste avant la fermeture pour lui voler quelques précieux instants. Le Furet et moi c’est donc une histoire qui dure depuis un moment mais comme toute histoire qui n’est pas nouvelle, je commençais à me lasser de lui et à lui trouver des prétendants plus intéressants. Monsieur Web en premier lieu qui a de sacrés arguments pour me séduire moi l’accro du net et du shopping nocturne !

Le Furet a senti le vent tourner, il a compris que je m’éloignais de lui, il a trouvé un historique compromettant sur mon ordi : fn**.com, amaz**.com, cul****.com… Oui il a réalisé que j’étais en train de le quitter… Alors il a décidé de se refaire une beauté. Il est passé en mode chantier. Ca m’a fait fuir. Je n’aimais plus déambuler dans ses allées. Alors je l’ai délaissé, je l’avoue. Me disant ‘’je reviendrai peut être te voir plus tard’’. Ce qui ne manqua pas d’arriver lorsqu’il me proposa un rendez-vous très privé sous la forme d’une visite nocturne. La tentative de re-séduction pouvait commencer…

Oh je dois dire qu’il m’a sorti le grand jeu. Pour commencer, direction le 7^ème… étage avec une vue à couper le souffle sur la Grand Place de Lille. Tandis que je me perdais dans la contemplation, il me prit soudainement la main, m’entraîna et me montra toute l’étendue de ses talents : libraire, disquaire, saltimbanque… Je découvris de nombreuses ressources que je ne lui connaissais pas ! Délicat, il a tamisé les lumières, mis Bon Iver en fond sonore, donné un coup de frais sur son œuvre d’art, installé des fauteuils rouge amour et même digitalisé ses espaces. Je voyais les efforts qu’il avait fait, les changements qui s’étaient opérés. C’est sûr, il m’avait écoutée. Mieux : il m’avait entendue.

Et moi de mon côté, je commençais à le regarder d’un œil nouveau : j’avais envie de me laisser guider par sa patte de velours qui me réservait le meilleur, de retomber en enfance avec ses jeux de société, de me faire surprendre par ses coups de cœur, d’entamer avec lui une danse éternelle au son de son bar à musique… bref d’enivrer tous mes sens et de le redécouvrir.

Je le trouvais plus lumineux, plus sûr de lui… Non il n’avait pas radicalement changé. C’était plus une somme de petits détails qui faisait que je le trouvais différent. C’était lui mais en mieux.

J’en étais là de mes réflexions quand il m’invita à immortaliser nos retrouvailles en me promettant que j’aurai une jolie surprise dans quelques jours. De celle qui me fera me souvenir qu’il sera toujours là pour moi et qui me donnera envie de dire aux autres « faites-le aussi ! »

Désormais je pouvais le dire avec le sourire « #lefuretetmoietmoi ». Le tourbillon de la vie nous emportait à nouveau. Qu’importe les mois difficiles que nous avions traversés. Ce soir-là, il a su réveiller en moi l’émoi de la première rencontre.

Un grand merci pour l’invitation à Messieurs Christophe Delhommeau, Directeur Général et Christophe Desbonnet, Directeur Marketing et Achat du Furet du nord et à On prend un café pour l’organisation.